Artiste plasticienne et réalisatrice, Elodie Lefebvre vit et travaille entre Toulouse et Lyon.
Son champ d’action passe par le volume, l’installation, le dessin, la vidéo expérimentale, et le film documentaire.
Désir/refus, apparition/disparition, vie/mort, la relation duelle est une forme récurrente de son travail. Mise en tension, elle vient éclairer les ambiguïtés et les rapports de force qui animent l’être humain.
Depuis 2001, conjointement à son travail plastique, elle collabore avec des chorégraphes de dimension internationale sous la forme de films documentaires. Fruit de ces échanges avec les chorégraphes Germaine Acogny, Nora Chipaumire, Jawole Zollar, Salia Sanou et d’autres artistes, le documentaire de création Cassa Cassa, rencontres dansées de l’Afrique et de sa diaspora, fait la place à la mémoire, et à la portée politique du corps dansé.
Diplômée des Beaux-arts de Toulouse en 1999, Elodie Lefebvre bénéficie d’une bourse de l’Institut Français pour une résidence au Brésil en 2014. Ses pièces sont présentées au Musée des Abattoirs et à la Fondation pour l’art Contemporain à Toulouse. Le Smisthonian Museum, Washington, le BAM, New York diffusent ses films, qui ont intégré les collections de la Cité de la Danse Pantin, de Numéridanse Lyon, et du New York Public Library for the Performing Arts. Elle est actuellement accueillie dans les ateliers du GrandLarge à Lyon. La Galerie Le Confort des étranges, Toulouse, présente régulièrement son travail.
Le projet Si J’étais ton miroir
En 2019, Élodie Lefebvre exprime une synthèse de ses engagements artistiques et humains avec la création Si j’étais ton miroir, un projet collaboratif mêlant la vidéo et la danse créé avec des patients en soins palliatifs et des interprètes danseurs du Collectif Si j’étais.
Se posant la question “par quoi sommes-nous traversés si près du seuil de la mort ?”, Elodie cherche à rendre visible la matière audible du « Je désire » de l’Autre qui se lance, sonne, authentique et simple, dans ce moment souvent pensé comme dépourvu de puissance. Par l’oeuvre commune réalisée, avec les participants et les interprètes “corps miroir”, Elodie propose une rencontre de la personne telle qu’elle est et se vit dans son humanité, et non celle que la Cité croit voir par le prisme d’un corps empêché et fragilisé.
C’est avec cette intention qu’Elodie porte aujourd’hui la direction artistique du projet et du Collectif Si j’étais.